Les techniques de recherche d’emploi

La création d’un CV

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 La création d’un CV

Dans le cadre de la recherche d’emploi ou d’une nouvelle opportunité professionnelle, le CV reste encore largement l’outil le plus communément utili- sé. Le CV parle de nous et reste un document essentiel de communication.

Ce qui a évolué dans la manière de le concevoir se situe au niveau du contenu, qui doit être concret et opérationnel. Le CV n’est plus un relevé de carrière ou un historique de sa vie professionnelle mais un document comprenant des compétences et des réali- sations en lien avec un poste/emploi.

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 A. Les critères incontournables

Les critères incontournables sont ceux qui font que le CV sera consulté ou au contraire mis très rapidement dans la mauvaise pile (pile des refus). Il s’agit de règles communes à la majorité des recruteurs, qui peuvent être des cailloux dans la chaussure des candidats.

1. Un CV clair, aéré, attractif

Une police de caractères trop petite, des zones blanches sur la page, un texte très resserré, l’absence de titres, etc., sont autant d’éléments qui ne vont pas inciter les recruteurs à étudier le CV.

En règle générale, le CV est consulté très rapidement, avec souvent une lecture en diagonale, afin de permettre au recruteur de repérer les éléments clés et d’avoir une première impression sur le candidat (positive ou négative).

2. Une syntaxe et un niveau d’orthographe irréprochables

Il s’agit là d’un point urticant pour les recruteurs qui consultent un CV mal rédigé et truffé de fautes d’orthographe et de grammaire. Une syntaxe défail- lante et de nombreuses fautes d’orthographe laissent imaginer beaucoup de choses, comme l’absence de rigueur, le manque de soin, le manque de curiosité, un sens de l’effort relatif, etc.

Comment expliquer la présence de fautes alors qu’il existe des correcteurs très performants ou la possibilité de faire relire son CV par quelqu’un ? Cela peut inquiéter un recruteur puisque le candidat devra parfois rédiger des comptes rendus, des rapports ou d’autres documents professionnels dans le cadre de ses missions.

3. Les coordonnées sans fausse note

Généralement situées en haut à gauche, les coordonnées du candidat doivent indiquer impérativement les nom et prénom, un courriel, un numéro de téléphone, une ville.

Quid de l’adresse ?

Ne pas indiquer l’adresse exacte n’est pas un problème. Si le candidat est retenu, ses coordonnées complètes figureront dans son dossier du personnel. Il n’est pas nécessaire pour le recruteur de savoir que tel candidat habite par exemple au 3 chemin des Fleurs, du moment que la ville est indiquée afin de situer le candidat et surtout sa distance par rapport au lieu d’exercice.

De même, hormis peut-être dans la fonction publique, les réponses à des candidatures ne sont plus faites par courrier postal.

Concernant le courriel, la seule restriction ou le seul conseil en la matière est de privilégier une adresse « professionnelle » en évitant les adresses farfelues.

Exemple :

dingo27@hotmail.fr, kevinthebest@gmail.com

Il vaut mieux privilégier un courriel qui indique le nom et le prénom (ou l’initiale du prénom).

Exemple :

marie.poirier@gmail.com, mariepoirier27@ laposte.net, m.poirier@hotmail.fr

    4. Le respect de l’ordre antéchronologique

    Même pour les CV « compétences », les expériences professionnelles sont indiquées et ne peuvent être disjointes de leurs périodes ou années.

    Ce qui intéresse prioritairement le recruteur dans la lecture des expériences professionnelles est de les consulter de la période la plus récente à la période la plus ancienne.

    Cela ne signifie pas que le recruteur va être unique- ment intéressé par la dernière expérience du candidat, plutôt par les trois dernières en cas d’expériences multiples. En effet, les compétences, au même titre que les diplômes, subissent une perte d’opérationnalité au cas de non-sollicitation pendant plusieurs années.

    Exemples :

     

    – Un DESS (Master 2 aujourd’hui) en Communication obtenu en 1996 pour un candidat qui n’a jamais occupé de poste spécifique en communication ne sera aujourd’hui plus d’une grande utilité opérationnelle sans une mise à jour complémentaire, notamment sur la communication digitale.

     

    – Pour le recrutement d’un chef de projet en environnement, un poste d’archiviste occupé de 2002 à 2004 sera moins pris en compte que des postes plus récents en lien avec le poste concerné ou des compétences développées au cours des dernières expériences.

     

    5. L’indication des expériences professionnelles et des diplômes

    a. Les expériences professionnelles

    Sans être rigide dans l’indication de ces informations, les expériences professionnelles doivent stipuler impérativement : les dates d’exercice, l’intitulé de l’emploi/poste occupé, le nom de l’entreprise et le lieu géographique d’exercice, éventuellement le type de contrat.

    Exemple :   Jan. 2017-juin 2018 : Assistant commercial – Société Robinot (Le Mans)

    b. Les diplômes et autres formations

    Même remarque pour les diplômes, les certifications et autres formations suivies, les informations doivent impérativement indiquer :

    La date d’obtention du diplôme/certification ou l’année ou les années scolaires concernées, l’intitulé du diplôme/ certification, le nom de l’école/université et son lieu géographique.

    Certaines indications de mention, de spécialité, d’option sont également intéressantes à préciser.

    Exemple:  Juil. 2015 : Licence professionnelle en Management des établissements de loisirs – AFPA de Normandie

    6. Un emploi, des missions

    Le temps du CV catalogue est révolu en ce sens où tout emploi indiqué doit comporter des précisions pour plusieurs raisons :

    – Certains intitulés de postes ne sont pas clairs pour le recruteur.

    Exemple :

    Responsable développement personnel.

    – Certains intitulés de postes sont trop génériques ou vagues.

    Exemple :

    Assistant administratif.

    – Certains postes/emplois ne correspondent pas exactement aux mêmes missions d’une entreprise à une autre ou comportent plus ou moins de domaines mobilisés.

    Exemple :

    Un responsable des ressources humaines peut également gérer, par exemple, la qualité dans une entreprise.

    – Certains postes/emplois ont évolué au fil des années.

    Exemple : Tous les postes de techniciens avec des habilitations nécessaires sur certaines machines.

    L’indication d’un emploi doit comporter des détails sur les principales missions occupées à l’aide de verbes d’action. Un emploi peut sous-entendre beaucoup de choses, aussi le recruteur a besoin de connaître le degré d’expertise dans cet emploi à l’aide d’exemples concrets. Les compétences développées seront également mises en avant.

     B. Les points à ne pas négliger

    1. Des mots-clés pour les ATS

    Une grande majorité des grandes entreprises et des grands groupes sont équipés de robots qui filtrent et font un tri dans les candidatures et les CV, compte tenu du volume de candidatures reçues chaque année. Il s’agit des ATS (Applicant Tracking System). C’est la raison pour laquelle le CV doit comporter des mots- clés en lien avec l’offre d’emploi et le poste à occuper.

    Exemple :

    Pour un poste de chargé de formation, le CV doit comporter des mots-clés tels que « plan de formation » (plan de développement des compétences) ou « référentiel de compétences ».

    2. Un formalisme à nuancer en fonction du poste convoité

    C’est un point clé pour le CV, doit-il être classique ou plutôt original ?

    La réponse serait « un peu entre les deux » et dépend beaucoup du poste pour lequel le candidat postule. Le CV n’a pas besoin de ressembler à un arc-en-ciel ou d’avoir un design incroyable. Se différencier, oui, mais pas au détriment du fond.

    L’important dans un CV est le contenu et de pouvoir prendre connaissance des informations facilement.

    Concrètement, cela se traduit notamment par les points suivants :

    • Le choix de la police de caractères peut varier d’Arial ou de Times New Roman pour opter pour quelque chose de différent comme Calibri ou Palatino Linotype, tout en évitant de choisir des polices de type Chiller ou Javanese Text.
    • Les titres des parties peuvent être mis en avant par une taille de police plus grosse, un texte en gras ou encore souligné.
    • La couleur peut être présente, de préférence pas plus de deux couleurs, hormis le noir, avec un équilibre avec le cœur du texte (une bande, des lignes entre les parties, etc.).

    3. Une page, deux pages ou plus ?

    Les spécialistes et autres consultants ne sont pas d’accord sur ce point, aussi faut-il réfléchir au plus logique. Un jeune diplômé ou une personne ayant peu d’expérience professionnelle pourra certainement faire un CV complet sur une page. A contrario, un profil plus expérimenté, qui a connu diverses expériences professionnelles, éventuellement une ou deux reconversions, aura peut-être besoin de deux pages, surtout s’il met en avant ses compétences et ses expériences clés.

    Le principal est de faire figurer sur le CV des informations indispensables, concrètes, en lien avec le poste à pourvoir.

    Exemples d’informations inutiles :

    • Pour un profil expérimenté : les courtes ou premières expériences professionnelles n’ayant aucun lien avec le poste à pourvoir.
    • Pour les jeunes diplômés : mentionner le brevet des collèges ou le stage d’observation de 3e (hormis si le poste à pourvoir est en lien avec le métier observé et que cela a eu un impact concret).

    4. Photo ou pas photo ?

    À la question de savoir si le CV doit comporter ou non une photo, la législation apporte une réponse, à savoir que la photo peut être un élément de discrimination à l’embauche, au même titre que les questions personnelles lors d’un entretien.

    Il n’est donc pas obligatoire de mettre une photo sur son CV, mais rien n’empêche un candidat de le faire.

    En cas de présence d’une photo sur le CV, celle-ci doit être de bonne qualité, de « bon goût » et adaptée. Elle ne doit pas présenter un contexte trop décontracté, ni être une photo de vacances, ni une photo d’identité sur laquelle le candidat ne sourit pas. Elle doit être récente et correspondre au visage actuel (pas de photo datant d’il y a plusieurs années ou avec une coupe et/ou une couleur de cheveux à l’opposé de l’état actuel).

    5. Des niveaux pour les langues et les compétences informatiques

    Qu’elles fassent l’objet d’une partie type « Aptitudes complémentaires » ou « Langues et informatique » ou qu’elles soient insérées dans une partie plus générale sur les compétences, les informations sur les langues vivantes pratiquées et les connaissances informa- tiques doivent respecter une règle absolue : le niveau d’expertise.

    Les CV regorgent d’informations floues à ce sujet car il ne s’agit pas d’une information binaire, à savoir « Je maîtrise » ou « Je ne maîtrise pas ».

    La simple indication d’une langue ou d’un logiciel ne saurait indiquer au recruteur le niveau d’expertise du candidat.

    Exemple courant :

    Langues : Anglais, Italien

    Informatique : Word, Excel

    Indiquer l’anglais et l’italien permet simplement de dire que le candidat a une connaissance de ces deux langues mais pour l’entreprise, l’intérêt principal est de savoir si par exemple le candidat peut en faire un usage professionnel comme converser sur des sujets techniques avec un interlocuteur.

    De même, la simple indication de Word et d’Excel ne permet pas non plus de savoir ce que le candidat est capable de faire avec ces deux logiciels. S’agit-il des bases du traitement de texte et des tableurs ou le candidat maîtrise-t-il par exemple les tableaux croisés dynamiques ?

    C’est la raison pour laquelle l’indication du niveau d’expertise est absolument nécessaire sur ces deux critères, avec au minimum une échelle de niveau : notions/connaissances de base, niveau scolaire, maîtrise, expertise, pratique professionnelle, etc.

    Pour optimiser davantage encore les compétences linguistiques et informatiques sur le CV, il existe dans les deux cas des tests de niveau et des indicateurs largement partagés dans le monde du travail.

    Pour les langues étrangères, deux possibilités :

    • L’indication du niveau de langue selon le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) proposant une échelle de niveaux allant de A1 (utilisateur élémentaire) à C2 (utilisateur expérimenté), sachant que pour un poste nécessitant de parler l’anglais, il est au minimum nécessaire d’avoir un niveau B2 (utilisateur indépendant ou anglais courant).
    • L’indication d’un score obtenu dans le cadre d’un test de langue officiel de type TOEIC, Bulats, TOEFL pour l’anglais par exemple.

    Concernant l’informatique, il existe également des certifications permettant d’apprécier le niveau du candidat, comme le B2i (brevet informatique et internet) ou le C2i (certification informatique et internet), remplacés depuis la rentrée scolaire 2019 par le dispositif PIX qui s’adresse aux collégiens, lycéens, étudiants et stagiaires de la formation continue.

    Pour ce qui est des logiciels techniques et professionnels de type SAP, Suite Adobe, SolidWorks, CATIA, etc., le candidat sera avisé de citer deux ou trois exemples d’usage du logiciel, des types de calcul effectués ou des modélisations.

    6. Centres d’intérêt et loisirs à ne pas négliger

    Les centres d’intérêt et les loisirs constituent généralement une partie incontournable sur le CV, hélas bien souvent négligée par les candidats ou constituant un fourre-tout d’informations susceptibles d’être attractives ou de montrer qu’on fait ou qu’on s’intéresse à beaucoup de choses.

    Exemple :

    Sports : Foot, tennis, course

    Loisirs : Cinéma, musique, restaurants

    L’exemple ci-dessus est typiquement la pratique qu’il faut éviter pour deux raisons :

    – Elle donne l’impression d’amasser un certain nombre d’activités courantes.

    – Elle n’apporte aucune valeur ajoutée au CV ni à la candidature.

    Or, la partie relative aux centres d’intérêt et aux loisirs existe sur le CV pour mettre en avant un certain nombre de compétences et de qualités acquises dans les activités extraprofessionnelles. Il est donc préférable de ne mettre en avant qu’une ou deux activités développées, plutôt que plusieurs sans plus d’informations. En effet, le recruteur se posera toujours la question de savoir ce que le candidat souhaite mettre en avant ou dire sur lui en indiquant la pratique du football ou le goût pour la musique.

    Il est donc nécessaire de développer l’activité citée.

    Exemple :

    Football : licencié au club de Vernon depuis 2014, pratique de la compétition en amateur, trésorier de 2015 à 2018.

    Musique : pratique en amateur de la guitare classique, membre d’un groupe de musique celtique, participation à des festivals (Les Vieilles charrues, etc.), organisation d’un festival de musique du monde en juillet 2016 (Nice).

     C. Les éléments qui apportent de la valeur ajoutée

    Les éléments qui apportent de la valeur ajoutée au CV sont :

    • La présentation de ses compétences métier et transversales.
    • La présentation de résultats qui constituent des preuves.
    • Une réponse apportée aux besoins de l’entreprises

    1. Les compétences

    Les CV gagnants sont ceux qui mettent en avant les compétences, celles en lien avec le poste à pourvoir et celles transférables provenant des formations, des activités extraprofessionnelles et d’autres expériences professionnelles.

    Pour des profils de candidats plus expérimentés, on retrouve souvent une rubrique « Compétences » en haut du CV, avant même celles sur les expériences professionnelles et la formation ou les diplômes.

    2. Des résultats et des preuves

    L’énumération de postes, de fonctions, de missions ou autres actions n’est pas suffisante pour faire un CV

    de qualité. C’est la raison pour laquelle il est préférable de ne détailler qu’une ou deux expériences professionnelles, en lien avec le poste à pourvoir, en précisant des éléments de contexte, le nombre de personnes concernées et surtout les résultats obtenus.

    Tous ces éléments vont donner du poids au CV et rassurer le recruteur sur la capacité du candidat à être clair et précis.

    3. Une réponse au besoin de l’entreprise

    Les pratiques actuelles en matière de CV font qu’il faut avoir plusieurs CV différents.

    Les carrières professionnelles amènent les candidats à acquérir des compétences dans divers domaines, ouvrant la porte à divers emplois et postes.

    Exemple : Un salarié qui a plusieurs années d’expérience et a occupé trois types de postes dans les ressources humaines pourra par exemple postuler à un poste de chargé de recrutement, un poste de chargé de formation, un poste de gestionnaire RH, etc.

    La rédaction d’un CV pour chaque type de poste accessible et convoité permettra d’insister sur les missions occupées et les compétences acquises en lien avec celui-ci. Ainsi, un CV orienté recrutement permettra de développer ces axes-là et de laisser de côté des points qui ne figurent pas sur l’offre d’emploi ou le profil de poste.

    Cette pratique vaut surtout pour les réponses aux offres d’emploi, le CV plus généraliste vaudra davantage pour les candidatures spontanées.

    4. Les conseils pour les jeunes diplômés avec peu d’expérience professionnelle

    Beaucoup de jeunes diplômés éprouvent des difficultés à rédiger leur CV et se sentent peu à l’aise avec l’exercice car le remplissage des informations s’avère vite limité.

    En effet, certains d’entre eux, notamment en début de cursus, ne peuvent indiquer que le baccalauréat, éventuellement le brevet des collèges, dans la partie dédiée aux diplômes.

    À ce sujet, il est important également d’indiquer le diplôme ou le titre professionnel en cours de préparation, même si l’examen n’a pas encore eu lieu.

    Exemple : Depuis 2019 : préparation du BTS SAM (Support des activités managériales) ou du Titre professionnel Secrétaire-assistant.

    Dans le cas de figure d’un CV peu rempli, en l’absence de parcours professionnel plus fourni (un candidat ne peut avoir cinq diplômes différents et 15 ans d’expérience s’il n’est âgé que de 21 ans par exemple), le candidat ne doit pas se contenter d’une simple mention du diplôme, du titre professionnel ou du certificat de qualification mais doit détailler certains points précis de sa formation.

    Exemple : Depuis 2018 : préparation du BTS SAM – CCI de l’Eure (Évreux)

    – Projet tutoré sur les pratiques managériales dans le secteur des services.

    – Ateliers pratiques en matière d’optimisation des processus administratifs.

    Il ne s’agit pas d’indiquer la liste des enseignements du diplôme mais plutôt certains axes pratiques dans le cadre de la formation.

    Autre point qui peut poser problème, dans la partie « Diplômes et formations » : mentionner ou non des années d’enseignement supérieur n’ayant débouché sur aucun diplôme.

    Exemple : Un candidat qui a fait une année de licence de droit puis une année de médecine avant finalement de s’inscrire à un titre professionnel ou à un BTS.

    Faut-il mentionner les deux années, celle de droit et celle de médecine, alors qu’elles ont abouti à un échec ou à un abandon ?

    Ce problème se pose surtout pour des jeunes candidats, car pour des profils plus expérimentés, c’est avant tout la nature du diplôme obtenu qui intéresse le recruteur, plutôt que la logique de déroulement des années d’études. De nos jours, avec la formation tout au long de la vie, les gens étudient, travaillent, parfois reprennent des études à divers âges, et ainsi de suite.

    Quoi qu’il en soit, le fait d’indiquer ses années d’études, y compris sans obtention de diplôme, n’est pas préjudiciable pour un candidat, sauf en cas d’accumulation. Le discours tenu peut consis- ter par exemple à dire que dans le cas des études de droit, l’enseignement assez théorique à l’université ne correspondait pas à la vision pratique que l’on se faisait du métier ou que l’on n’avait pas mesuré que certains domaines juridiques ne nous intéressaient pas.

    Se tromper de voie ou changer d’avis n’est pas un problème, le principal étant d’être clair sur son projet professionnel.

    5. Les conseils en cas de reconversion professionnelle

    Deux cas de figure se posent en cas de reconversion professionnelle :

    • Vouloir faire radicalement autre chose et entreprendre des études en ce sens.
    • Avoir des trous dans son CV (problèmes médicaux, maternité et désir d’élever ses enfants ou autre).

    a. Changement de voie

    Dans ce cas de figure, le CV insistera sur la formation en cours et sur le projet professionnel en lien avec la nouvelle voie, tout en mettant en avant le parcours antérieur, en regroupant certains postes similaires et en insistant sur les compétences transférables.

    Exemple : maîtriser la gestion de projet est par exemple utile dans beaucoup de secteurs d’activité et beaucoup de métiers.

    Concernant le regroupement de postes similaires, si un candidat a été formateur dans diverses écoles et à diverses périodes, il peut regrouper ces informations en une grande expérience.

    b. Reprise d’activité professionnelle

    Reprendre des études ou une activité professionnelle après plusieurs années d’interruption n’est pas non plus un problème car il suffit d’être en mesure de l’expliquer, sans être obligé d’entrer dans le détail.

    L’entreprise voudra simplement s’assurer que le candidat est en mesure d’occuper le poste et que ses compétences sont bien opérationnelles. De fait, une formation ou une mise à jour peuvent rassurer l’employeur. En reprenant des études, le candidat en reconversion montre qu’il acquiert les compétences nécessaires pour le poste visé.

    L’élaboration du CV

    L’élaboration du CV est donc souvent un casse-tête pour les candidats car il faut produire un document de qualité, en trouvant un mix entre la rigueur et l’originalité.

    Tous les candidats ne maîtrisent pas toutes les options de mise en page de leurs logiciels de traitement de texte et parfois se tournent vers des sites ou des applications proposant des modèles, plus attractifs.

    Par exemple, «Canva» est une plateforme de conception gratuite proposant divers designs pour élaborer des documents professionnels, dont le CV.